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De 1408 à 2022...  En 2020, la famille Bodet l'achète lors d'un projet familial afin de conserver son patrimoine. 2022 marque sa renaissance.

Première mention connue du site hydraulique : 1408

Aux 15 e - 16 e siècles, des Chaussesac, propriétaires, probablement
meuniers, habitaient à Saint-Laurent.  Chaussac a
constamment été un moulin farinier... jusqu'en 1971. De 1740 à 1779,
l'une des deux roues hydrauliques du moulin a actionné « un moulin à
draps ou à battre toilles ». Le blanchisseur qui y travaillait pour le
compte de négociants choletais étendait ses toiles dans une prairie
voisine.
En 1884, le Pensionnat Saint-Gabriel acheta le moulin pour son
propre service.

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Le Pensionnat Saint-Gabriel et le moulin de Chaussac

Les 31 janvier et 18 mars 1884, par actes sous seings privés, devant Me Puybaraud, notaire, Pierre Louis
Léger, ancien meunier, vend à la Société Immobilière de Saint-Laurent-sur-Sèvre le Pensionnat Saint-Gabriel - « la propriété de Chaussac, consistant en bâtiments d'habitation et d'exploitation, chaussée, moulin à eau et accessoires, jardins, terres, prés et issues... ».
Dès l'année suivante, un mur de clôture englobe le moulin dans la propriété du Pensionnat et un chemin rehaussé est fait à travers la grande prairie pour pouvoir l'atteindre même lors des crues annuelles. Un bassin de natation est également aménagé.

Principales étapes de l'exploitation du moulin

. 1884 (15 juin). Pétition en préfecture pour construire une passerelle piétonne en bois reliant le Pensionnat au moulin de Chaussac.
. 1884 (août). Décision est prise d'installer une nouvelle roue hydraulique, type Sagebien. Coût : 3 000 francs. Elle fera mouvoir trois paires de meules. Le frère Josué peut alors quitter le moulin de Milvin et venir à Chaussac assurer la mouture de la farine pour le Pensionnat, mais aussi pour les Supérieurs de l'Institut et les frères de l'administration, les novices et les juvénistes en formation.
. 1887. Installation d'une dynamo « capable d'alimenter 120 lampes à incandescence d'une intensité de 10 bougies chacune », et d'une pompe pour alimenter un bassin de 100 m 3 construit dans le lieu le plus élevé de la propriété (la Salette). L'eau est redistribuée vers les étables, le lavoir, les jardins...
. 1888. Pour remplacer l'étroite passerelle en bois, un pont plus large, permettant le passage de charrettes, est construit sur la Sèvre, légèrement en aval de l'actuel pont.
. 1889. Installation d'une turbine pour la production d'électricité et la mouture (20 CV).

. 1932. Transformation au moulin : les 3 paires de meules sont remplacées par 2 cylindres : un cylindre
broyeur et un cylindre convertisseur. Un moteur supplétif à gaz pauvre est installé pour pallier les
insuffisances chroniques de l'énergie hydraulique.
. 1939. Achat d'un moteur diesel pour remplacer le moteur à gaz pauvre.
. 1944. Établissement d'une ligne « basse tension » du moulin de Chaussac au transformateur, ce qui oblige le Pensionnat à modifier son installation électrique et à remplacer dans ses ateliers les moteurs à courant continu par des moteurs à courant alternatif.
. 1945 (10 février). Vers 11 h30, le feu prend au second étage du moulin. À l'aide de seaux, puis de la pompe à incendie, il est circonscrit à la partie centrale seulement, celle des machines et des chambres à grain et à farine. Les salles latérales sont intactes.
. 1945. Installation d'une pompe électrique.
.1946 (de janvier à juin). Restauration de la partie incendiée. De nouveaux cylindres sont achetés.
. 1950. La turbine du moulin de Chaussac cesse de fournir du courant (celle de Charruau s'arrêtera en 1960).
. 1969. Le moulin cesse progressivement de moudre.
. 1971. Le départ en retraite du frère meunier, Lucien Gérard (frère Charles de Blois), clôt définitivement l'activité meunière de Chaussac.
Le bâtiment sera ultérieurement transformé en salles d'activité scolaire artistique : solfège, dessin, travauxmanuels.

Tranches de vie, pages d’histoire(s)

Chaussesac, Chaussac... sac de farine mal chaussé.
Le nom de Chaussac peut provenir d'un surnom ironique donné aux premiers temps du moulin à un
meunier qui trichait quelque peu sur le poids de la farine qu'il rendait dans le sac de son client... chausse
dans le sens d'entonnoir en tissu pour déverser dans le sac la farine sortant des meules ?
Réputation très répandue qui était faite aux meuniers.

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En 1741, arrangement à l'amiable.

Outre ce « moulin pour laver les toiles », cette modeste blanchisserie était aussi une « borderie » : maisons, buanderie, jardins, pièce à semer lin, prés « clos et fermés de ses hayes, fossés et clôtures afin d'y étendre les toiles ». Car le blanchisseur fermier se devait de les rendre à ses propriétaires «blanches d'un beau blanc en estât de vantes sans aucunes taches n'y ruptures ». 
Dans l'encyclopédie , on apprend en effet que les toiles pouvaient être battues et dégorgées au moulin à foulon, puis étendues sur le pré afin d'y être blanchies par l'action conjuguée de la rosée, du soleil et des lessives. Ces opérations étaient répétées de nombreuses fois, il fallait en général quatre mois, parfois plus, pour obtenir un blanc parfait.
En 1778, Jacques René Le Breton cède ses biens de Chaussac sous forme de rente annuelle (de 40 livres payables à Noël) à Gabriel (fils) et François Rivière. À noter que l'acte de vente signale un emplacement de terrain « ou était construit une maison, une écurie et une cave dont le tout est écroulez par l'inondation des eaux de la rivière de Sèvre », celle de 1770.

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